Le CEPIA s'aligne sur les recommandations du COMSMEA (2021), du NEDC (2021), du CEED (2021), de NICE (2017), d'ANZAED (2020) et d'Herpertz et al. (2020) en ce qui concerne la détection des troubles alimentaires.
Reconnaissances des problèmes naissants
Il est important de développer des stratégies systématiques de détection précoce. Afin de réduire le grand groupe de personnes ayant des « besoins non rencontrés », il est nécessaire de développer un travail « sur place ». Chaque phase d’âge possède ses propres sites spécifiques pour la reconnaissance des comportements problématiques naissants. En ce qui concerne les jeunes, il est recommandé d'investir beaucoup plus tôt et plus fortement dans la détection des signaux par une formation ciblée des « identificateurs précoces » : animateurs de jeunesse, personnel scolaire et PMS, entraîneurs sportifs, travailleurs de la santé, mais aussi travailleurs sociaux, centres d’aide, médias sociaux, etc. En outre, il est important que ces "identificateurs précoces" soient formés à l’entretien motivationnel. C'est important lorsqu’il s’agit de responsabiliser les jeunes d’une manière axée sur la croissance et de les orienter patiemment vers les soins lorsque cela s’avère nécessaire. Ce travail s'effectue dans une optique de soutien à l’autonomie du jeune.
Il est important que les centres de soins primaires encouragent leurs agents à s’interroger sur le comportement alimentaire et la satisfaction corporelle. Il est important qu’ils informent les soignants de première ligne du moment où ils peuvent travailler ensemble et de la manière dont ils peuvent superviser les différentes formes de comportements alimentaires défaillants.
Mais les médecins généralistes et les pédiatres sont également très importants dans la détection précoce. Il est important de leur fournir davantage d’informations et de formations, notamment en Wallonie et dans la Région de Bruxelles-Capitale.
Il est conseillé d'intégrer un module fixe dans la formation des médecins généralistes, des pédiatres et dans la formation à la santé des jeunes, avec des cours de formation continue dans les sessions locales de formation des médecins. Les représentants des parents demandent également que les médecins généralistes et pédiatres, en plus de guider la prise en charge de leur enfant, orientent également les parents vers des sources de soutien possibles comme MIATA.
Pour soutenir les travailleurs de soins primaires, les spécialistes doivent être constamment disponibles pour une consultation et une évaluation plus approfondie. Une « fonction d’appel » de spécialistes pour soutenir l’évaluation des soins primaires est une proposition de l’Australie qu'il est intéressant d'explorer. Le développement « d’intervisions » dans les soins, avec une coopération entre les partenaires de première ligne et les partenaires spécialisés dans la santé mentale, pourrait éventuellement y contribuer. Il peut s’agir des équipes d’accueil dans les réseaux de jeunes, mais cela peut aussi être organisé par des professionnels de la prise en charge spécialisée de 2ème ligne, par exemple le SSM.